samedi 31 janvier 2009

Science et guerre, pas de neutralité - Boycotter les universités d’Israël

Alterinfo
http://www.alterinfo.net/Science-et-guerre,-pas-de-neutralite-Boycotter-les-universites-d-Israel_a28925.html
Source : Il Manifesto
Traduction : Marie-Ange Patrizio
http://ism-france.org/news/article.php?id=11025&type=analyse&lesujet=Boycott
Samedi 24 Janvier 2009

PHOTO : ANGELO BARACCA http://www.consiglio.regione.toscana.it/politica/archivio-elettorale/navicella/baracca.asp

La question posée par les étudiants de l’Université La Sapienza de Rome, sur le boycott universitaire d’Israël et la recherche militaire en général, concerne plus d’une question, que je voudrais aborder en apportant mon soutien à la proposition.

Par Angelo Baracca.
Angelo Baracca est enseignant de physique à l’Université de Florence.

Une première question concerne les aspects politiques contingents sur lesquels pèse le jugement sur Israël et le conflit israélo-palestinien : si en 42 années (60, NdT) la puissance incomparablement la plus forte de la région n’a pas trouvé le moyen de résoudre le problème du peuple et de l’Etat palestiniens, elle en porte sans aucun doute la responsabilité prépondérante. Aux collègues qui refusent d’interrompre leurs collaborations scientifiques avec Israël, je voudrais demander s’ils auraient la même réponse s’il s’agissait de collaborations, mettons, avec l’Iran ; et je le dis non pas pour réitérer des accusations contre Téhéran, dont je n’ai aucune sympathie pour les dirigeants, mais parce que jusqu’aujourd’hui, l’Iran n’est inculpable d’aucune violation du droit international. Israël est en violation manifeste du droit international, au moins parce qu’il ne déclare pas son propre potentiel nucléaire et n’admet aucune vérification de l’Agence internationale pour l’énergie atomique. On pourra répondre que cela n’a rien à voir directement avec les collaborations scientifiques de base. Je voudrais rappeler alors qu’en 1939, divers scientifiques proposèrent de ne pas publier les résultats des recherches sur l’uranium : ce ne fut accepté que plus tard, mais aucun scientifique n’aurait maintenu de collaborations avec l’Allemagne nazie. Que ce soit clair, je ne suis pas en train de comparer Israël à l’Allemagne nazie, je ne fais que me référer à des violations du droit international et aux risques d’escalade militaires, sur lesquels des personnes raisonnables ne devraient avoir aucun doute. Il y a quelques années, l’Union Européenne lança de fortes sanctions contre Cuba, au motif d’avoir fusillé ou emprisonné des citoyens qui s’expatriaient clandestinement : ces dispositions compromirent la collaboration scientifique et universitaire que moi, avec d’autres, entretenions avec Cuba : y a t’il aujourd’hui quelque collègue concerné par Israël qui prenne la parole ? Israël est un Etat « juif », dans lequel la minorité non juive a un statut social différent. Les collègues qui collaborent avec les universités et centres de recherche israéliens se sont-ils jamais préoccupés de demander à leurs collègues quel est le pourcentage d’arabes dans le corps universitaire et de recherche ? Et si ces instituts ont des collaborations avec des centres militaires ? Le directeur du Département de Physique de Rome aurait répondu aux étudiants (je cite Il Manifesto) ne pas savoir quel avenir peuvent avoir ces applications, si dans des directions positives ou à des fins guerrières. Ces jours-ci (comme déjà en 2006), circulent avec insistance des accusations contre Israël sur l’usage ou l'expérimentation d’armes nouvelles et atroces. L’écrivain israélien Shamuel Amir dénonçait dimanche le caractère « colonial de la guerre développée par le sionisme », avec la supériorité écrasante de ses armements.
Face à ces risques, les scientifiques ne peuvent pas se donner bonne conscience : qu’ils essaient seulement de prendre position contre les armes utilisées par Israël et nous verrons si leurs collaborations continueront ! Mais je n’en veux pas particulièrement au Directeur du Département, parce que derrière sa réponse, on trouve une question plus générale : l’idéologie selon laquelle la science a une valeur universelle au dessus des questions sociales et n’est pas responsable des applications –bonnes ou mauvaises– de ses résultats. Je n’entre pas dans la discussion. Je me souviens de l’exclamation d’Enrico Fermi : « Laissez moi tranquille avec vos scrupules, c’est une physique tellement belle ! ». La science est un produit de l’activité des hommes, elle participe et se ressent de leurs finalités, et ceux-ci ne peuvent pas se laver les mains de son usage. On ne se souvient jamais qu’une tranche non négligeable de la communauté scientifique travaille dans des centres de recherche militaire, qui ont toutes les ramifications possibles, et peut-être impensables. Je partage les réserves à collaborer avec l’université de Californie, qui collabore avec le laboratoire Livermore où se conçoivent les projets d’armes nucléaires.
Aujourd’hui, face aux défis auxquels l’humanité doit faire face (et le premier est peut-être le risque d’un holocauste nucléaire), les scientifiques doivent assumer de plus grandes responsabilités en ce qui concerne leur travail et leurs choix.

vendredi 30 janvier 2009

Lutte contre l’apartheid et la guerre : des stars de Hollywood boycottent Zara

Alterinfo
http://www.alterinfo.net/Lutte-contre-l-apartheid-et-la-guerre-des-stars-de-Hollywood-boycottent-Zara_a28245.html
Vendredi 09 Janvier 2009, voltairenet
http://www.voltairenet.org/article158942.html

Des stars de Hollywood (dont Salma Hayek, Sharon Stone, Whitney Houston, Halle Berry, Drew Barrymore, Brooke Shields, Andie Macdowell et Lucy Liu) ont exigé le retrait immédiat de leurs photographies sur les sites internet de Lev Leviev (marques : Zara, Bershka, Pull and Bear, Massimo Dutti, Stradivarius, Oysho, Kiddy’s Class - Skhuaban, Zara Home, Uterqüe).
Déjà l’ONG britannique Oxfam depuis janvier 2008 et l’UNICEF depuis juin 2008 ont coupé tout lien avec le célèbre milliardaire (210e fortune du monde) et refusé tout don de sa part, compte tenu de l’origine criminelle de sa fortune et des projets illégaux qu’il finance..
Lev Leviev
, principal concurrent de De Beers, a constitué un empire financier sur l’exploitation des diamants africains, notamment angolais, en entretenant des situations de guerre. Via la holding Africa Israël Investments, il possède aujourd’hui de nombreuses sociétés immobilières dans le monde (Danya Cebus, AFI), des groupes financiers, des hôtels, des sociétés gazières et pétrolières (Alon/Fina), des médias (Israel Plus TV) et des chaînes de mode. En violation des résolutions de l’ONU, il a utilisé sa fortune pour construire des colonies de peuplement sioniste en volant des terres dans les Territoires palestiniens.
Vous aussi, vous pouvez exiger le respect du droit international : boycottez les sociétés qui servent au financement de l’apartheid et de la guerre.

Le boycott des produits israéliens commence à porter ses … fruits !


mecanopolis
Yair Hason, pour Yediot Aharonot Online
article daté du 16 Janvier 2009
Traduction : Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine

Les cultivateurs de fruits israéliens déplorent que l’étranger annule ses commandes et laissent leurs produits pourrir dans les entrepôts. On est tristes pour eux !


“Les cultivateurs de fruits d’Israël ont noté des reports et des diminutions de commandes étrangères depuis que l’opération militaire de Gaza a été déclenchée, à cause des diférents boycotts contre les produits israéliens.
Les fermiers disent qu’une grande partie de leur production restera dans les entreprôts à cause des lettres d’annulation, et craignent une chute record de l’exportation de fruits vers les pays tels que la Jordanie, la Grande Bretagne, et les pays scandinaves.
« Nous exportons des kakis, et à cause de la guerre un certain nombre de pays et de distributeurs ont annulé leurs commandes », a déclaré sur Ynet (Yneetnews : journal israélien sur le Net N.d.T.) Giora Almagor, qui vit dans le sud de la ville de Bizaron. Il a dit que certains de ses produits étaient déjà embarqués et que d’autres sont en attente de chargement dans les entrepôts.
Almagor a dit que de nombreuses annulations venaient de Jordanie. « La production reste emballée dans les entrepôts, et nous cause d’énormes pertes » a-t-il dit.
« Plus les fruits attendent dans les entrepôts et plus ils perdent en qualité. Nous devons aussi payer la réfrigération de la marchandise en attente, et ce coût est considérable », a-t-il ajouté.
Ila Eshel, directeur de l’Organisation des Cultivateurs de Fruits d’Israël a déclaré que les pays scandinaves ont eux aussi annulé leurs commandes.
« Ce sont principalement la Suède, la Norvège et le Danemark , a-t-il dit « En Scandinavie c’est une tendance générale, et ça pourrait entraîner une réaction en chaîne, alors que le boycott était inexistant avant l’offensive de Gaza”.
« Ca devient de pire en pire, et de plus en plus de voix se font entendre qui appellent au boycott des produits israéliens » a-t-il dit. « Jusqu’au début de l’opération, nous faisions d’excellentes affaires malgré la récession économique qui, en Europe, a provoqué une légère chute du marché ».
Il a ajouté que l’hiver est une saison particulièrement difficile pour l’export de fruits, parce que le marché des avocats, des kakis et des citrons est à son plus haut.”

EUROPE/PROCHE-ORIENT. RÉFLEXIONS SUR LA FRACTURE MÉDIATIQUE

Revue Questions de Communication
http://www.ques2com.fr/index.php?p=details&cat=echange&type=article&revue=30&id=736
Numéro 10 - 2006

Claire-Gabrielle Talon

Résumé. - La couverture du conflit israélo-palestinien par la télévision française a révélé les impasses d'une pratique sclérosante de l'objectivité, conçue comme un moyen de neutraliser les oppositions. Mais, être objectif n'implique pas de dépassionner le débat. Plutôt que la négation des points de vue, l'objectivité ne doit-elle pas être pensée comme la confrontation des opinions, la mise en scène des antagonismes ? Car si les médias ne doivent pas pécher par hybris, ils n'ont pas non plus pour fonction dévacuer les passions. À l'heure de la création des grandes chaînes internationales à « point de vue », choisir de repousser l'actualité proche-orientale aux marges de l'information télévisée, c'est à la fois prendre le risque d'aggraver la fracture médiatique entre le degré de politisation des opinions publiques, d'un bord à l'autre de la Méditerranée, mais aussi faire un choix politique. Car la question de la place du conflit israélo-palestinien à la télévision française est aussi celle de la place de la France au Proche-Orient.

jeudi 29 janvier 2009

L’Europe et Obama

Tariq Ramadan
jeudi 29 janvier 2009, par Tariq Ramadan

La quasi unanimité des nations du monde a salué avec ferveur l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis. Les huit années sombres de l’administration Bush allaient enfin se terminer et Obama allait enfin nous réconcilier avec les valeurs démocratiques, une politique intelligente, raisonnable et ouverte. Les premières décisions ont répondu aux attentes : annonce du retrait volontariste et programmé d’Iraq, fermeture de Guantanamo dans l’année, cessation immédiate des « extraditions extraordinaires » (extraordinary renditions) et clôture des centres de détention et de torture à travers le monde. La rupture avec les mensonges et l’instrumentalisation de la peur de l’ère Bush semble bien consommée. Il faut s’en réjouir.Nous l’avons dit, il ne faut pas être naïfs cependant. Barack Obama ne vient pas de nulle part et toutes les forces politiques, économiques et médiatiques qui ont contribué à son élection (des millions de dollars investis dans la campagne électorale jusqu’au façonnement de son image publique) ont bien compris que les Etats-Unis avaient besoin d’une rupture, d’un changement de politique et d’image sur la scène internationale. Il y a, dans l’élection de Obama, quelque chose qui tient aussi de ce qu’en anglais on appelle « pr exercice », une « opération de relation publique » de nature globale et internationale. La question cruciale demeure de savoir si c’est l’enveloppe seule qui sera colorée d’une nouvelle façon ou si nous allons assister à une vraie nouvelle politique américaine. On compare parfois Obama à Kennedy ou à Clinton : n’oublions pas les conséquences dramatiques, et parfois inhumaines, de certaines décisions prises par ces figures apparemment « positives » de la présidence américaine. Le blocus contre l’Irak, décidé par Clinton et son administration, a par exemple provoqué la mort de centaine de milliers de civils innocents : plus que la terreur de Saddam Hussein lui-même et un nombre sans doute équivalent à l’invasion militaire décidée par Georges W. Bush. L’image médiatique policée n’est de loin pas la garantie d’une politique juste, équilibrée, plus « éthique » pour reprendre le terme de Obama lui-même. Loin des caméras, dans des salons feutrés de Washington, de sales décisions ont été prises et continueront sans doute à l’être. Alors qu’il n’était encore que le « président élu », Obama avait lourdement condamné les attentats terroristes en Inde mais il est resté lourdement silencieux lors de l’offensive désastreuse de Gaza : elle fut présentée comme une « guerre », on sait aujourd’hui qu’il s’est agi d’un massacre. Les experts et les médecins parlent désormais et les Nations Unies considèrent de plus en plus qu’il s’est souvent agi de « crimes de guerre » caractérisés. Silence du côté de Washington. Nous savons que les Etats-Unis sont dans une situation économique, politique (et idéologique de surcroît), particulièrement difficile. Elle doit, pour se sauver, se libérer de son arrogance et de son unilatéralisme alors même que sa survie économique passe par l’imposition à autrui de ses règles et de ses décisions. La quadrature du cercle. C’est en connaissant et en identifiant ces difficultés et ces besoins que les pays européens devraient jouer un rôle plus clair dans la redisposition des forces et des équilibres politiques et économiques internationaux. La crise économique globale nous a convaincus que les Etats-Unis étaient bien plus préoccupés par la Chine que par l’Europe (qu’elle semble considéré comme un acteur de seconde catégorie désormais dans les chantiers économiques mais également politiques). La force montante de l’activisme européen, sous la figure de Nicolas Sarkozy, n’a pas à les inquiéter puisque celle-ci se positionne clairement dans le suivisme vis-à-vis des Etats-Unis. Or, c’est le contraire que nous devrions espérer et voir se concrétiser. Comme le rappelait l’ancien Premier Ministre néerlandais, Ruud Lubbers, il faut que l’Europe cesse d’espérer des changements des Etats-Unis tout en restant passive. L’Union européenne doit déterminer une ligne, s’engager pleinement sur la scène internationale, s’imposer dans une attitude autre que celle du spectateur. Connaissant les besoins et les difficultés des Etats-Unis au moment du changement d’administration, une rupture est également nécessaire sur le Vieux continent. L’Europe politique, intellectuelle et idéologique doit opérer sa révolution intellectuelle : sans ce réveil, Obama ou pas, rien ne changera. Tirer parti de la faiblesse actuelle des Etats-Unis non pas pour essayer de dominer mais pour prendre conscience de sa propre force, de ses propres ressources et de son réel potentiel. Au lieu d’entamer encore et encore, la rengaine de la sécurité, de l’immigration, d’une politique méditerranéenne fondamentalement biaisée et d’un positionnement frileux et lâche au Moyen-Orient, il importe que des voies nouvelles se fassent entendre en Europe qui défendent une autre politique intérieure et internationale. Plutôt que d’attendre les ajustements strictement structurels des Etats-Unis en matière d’économie, il serait bon que l’Europe commence une vraie politique économique multipolaire en diversifiant ses partenaires et repense les fondements mêmes de ses choix éthiques en la matière. Les voix européennes qui se réjouissent de l’élection de Obama pour donner un nouveau crédit à leur volonté de s’aligner à leurs choix ne font du bien ni à l’Europe ni aux Etats-Unis : derrière les effets de manche, ils nous trompent et nous proposent les mêmes crises, les mêmes scandales, les mêmes horreurs derrière des mises en scène formelles et médiatiques. La société civile doit rester vigilante. Il nous appartient, à nous, citoyens européens, d’observer ces évolutions politiques et idéologiques et de pousser nos instances politiques à un engagement plus courageux. Réconcilier nos politiciens avec la politique et l’éthique n’est pas une mince affaire : nous avons le devoir de parler, d’être critiques et de dénoncer les mensonges : sur l’économie des nantis, le traitement inhumain des immigrés, les injustices sociales, la politique internationale avec le rôle catastrophique des Etats-Unis et la complicité inacceptable de nos Etats européens. C’est notre devoir citoyen et éthique. Il n’y aura de nouvelle Amérique, avec Obama, que s’il est une nouvelle Europe. Nous aurons ce que nous méritons.

Coup de colère d'Erdogan à Davos pendant un débat avec Peres sur Gaza


AFP
Il y a 49 minutes


DAVOS, Suisse (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a laissé éclaté sa colère jeudi au cours d'un débat sur Gaza à Davos, quittant un débat public en reprochant aux organisateurs de l'empêcher de parler après une longue intervention du président israélien Shimon Peres.
"Je ne pense pas que je reviendrai à Davos", a lancé M. Erdogan en quittant l'estrade où figuraient également le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.
Le dirigeant turc souhaitait répondre à un plaidoyer enflammé de M. Peres, assis à côté de lui, sur l'intervention israélienne à Gaza, mais le journaliste qui animait la rencontre l'a interrompu avec insistance pour lui signaler que le débat était terminé.
Passant outre le refus de l'animateur, M. Erdogan a pris la parole après M. Peres pour reprocher au public d'avoir applaudi l'intervention du président israélien.
"Je trouve très triste que des gens applaudissent parce que beaucoup de gens sont morts. Je pense qu'ils ont tort d'applaudir des actions qui ont tué des gens", a-t-il dit faisant allusion à Gaza, thème du débat.
Des applaudissements ont également retenti quand M. Erdogan a quitté la scène du Forum économique mondial (WEF).
M. Peres avait auparavant défendu avec véhémence l'intervention armée de son pays dans la bande de Gaza, s'emportant plusieurs fois dans une enceinte peu habituée aux éclats de voix.
S'adressant à lui, M. Erdogan a lancé: "je pense que vous devez vous sentir un peu coupable. C'est pourquoi vous avez parlé si fort". "Vous avez tué des gens. Je me souviens des enfants qui sont morts sur des plages", a-t-il également dit.

Lancement Officiel du Site Palestine Global Resistance

Tariq Ramadan
Mouvement Global de Résistance Non Violente
Lancement Officiel du Site
Palestine Global Resistance
www.palestineglobalresistance.info

Nous ne nous tairons pas quels que soient les attaques.

Tariq Ramadan
http://www.tariqramadan.com/spip.php
Le site a fait l'objet d'une lourde attaque et n'a pas été accessible pendant les trois derniers jours. Nous vous prions de nous en excuser. Quels que soient les moyens utilisés, les attaques et les sales rumeurs, nous ne nous tairons pas au sujet des droits des Palestiniens, pour la dignité, la justice et la paix.

mercredi 28 janvier 2009

Témoignages d'enfants, cas de Dalal Abu Aïcha

dailymotion
http://www.dailymotion.com/video/k7KTHHppRNkSWpVbRM

Dalal Abu Aïcha est une fillette palestinienne âgée de 13 ans qui a perdu toute sa famille lors d’un bombardement israélien, son unique lien avec son passé se résume à quelques photos et quelques vêtements de sa famille disparue, des souvenirs mais énormément de tristesse.

lundi 26 janvier 2009

La France premier marchand de canons européen au profit d’Israël

info-palestine http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5953
dimanche 25 janvier 2009 - 06h:35
Leigh Philipps
1ère PHOTO : Machine guns: the EU sold €200 million of weapons to Israel in 2007 (Photo: wikipedia)
2ème PHOTO : Le bout de la chaîne de cette industrie mortifère, c’est Mohammed Kutkut pleurant au souvenir de son ami et compagnon d’école Ahed Qadda (au nom inscrit à la place devenue vide) assassiné à Jabalya par l’armée israélienne - Photo : AP/Anja Niedringhaus

L’UE ne se contente pas de soutenir politiquement, économiquement et diplomatiquement l’état raciste et colonialiste israélien, mais elle lui vend technologie et armes à profusion, avec une mention spéciale pour la France qui occupe au niveau international la seconde place. Il est vrai que pour nos fabricants et marchands de canons nationaux, les Territoires Palestiniens sous Occupation constituent, en plus d’une régulière opportunité de marchés juteux, un laboratoire expérimental "in vivo" pour leur industrie de mort.

Les chiffres récents publiés par Bruxelles ont révélé que les états membres de l’Union Européenne avaient autorisé l’exportation de 200 millions d’euros d’armes à Israël en 2007 ; la France est de loin en tête et est le plus grand fournisseur européen d’armes à l’état hébreu.
Selon le rapport de l’UE sur les licences d’exportations d’armes, publié en décembre 2007 pour l’année 2007 et en réunifiant les comptes que les états membres doivent soumettre tout les ans, 18 états membres ont autorisé un total de 1018 licences vers Israël pour un total de 199 409 348 d’euros.
L’EUobserver est en mesure de révéler que la France, l’Allemagne et la Roumanie sont les trois plus grands exportateurs. La France a donné des licences d’exportations pour 126 millions d’Euros, l’Allemagne en a autorisé pour 28 millions d’euros et la Roumanie pour 17 millions.
C’est en réponse aux appels lancés par les politiciens de l’opposition pour que la Grande Bretagne arrête ses exportations d’armes vers Israël et encourage les autres membres de l’UE a faire de même, qu’un porte-parole pour le ministère britannique des affaires étrangères a déclaré : "Nous n’approuvons aucune exportation qui se rapporte à la défense si nous jugeons qu’il y a un risque que [les armes exportées] soient utilisées pour une agression externe ou une répression interne".
"Nous refusons systématiquement les licences d’exportations quand nous croyons qu’il y a un risque de ce genre. Toute application au profit d’Israël est considérée sur ces critères."

Le code de conduite de l’UE
L’UE a maintenu un code de conduite sur les exportations d’armes depuis 1998, mais son application est surveillée au niveau des états membres, pas au niveau de Bruxelles, donc si M.Brown voulait soutenir cette procédure, il devra convaincre les 26 autres états membres.
En 2007, 12 millions d’euros en petites armes et en munitions ont été exportés vers Israël par la Bulgarie, l’Allemagne, la Pologne, la Roumanie et la Grande Bretagne.
De plus, 23 millions d’euros en "armes légères"
ce qui signifie les armes qui ont besoin de deux à trois personnes pour leur utilisation, comme les bombes, les torpilles et des engins explosifs ont étaient fournis par la République Tchèque, l’Allemagne, la Roumanie et la Slovénie.
La Belgique, la France et la Roumanie ont aussi envoyé à Israël pour 18,5 millions d’euros de matériel aéronautique.
Paris est responsable pour 10 millions d’euros de cette somme.
Une quatrième et très large catégorie d’armements citée dans le rapport de l’UE regroupe les "équipements électroniques"comprenant l’électronique spécialement adaptée à l’utilisation militaire, les équipements de navigation et de vision, les systèmes de blocage satellitaire. Ces équipements pour une valeur de 94 millions d’euros ont été exportés par la France (89 millions d’euros) et l’Allemagne (5 millions d’euros).
Les 200 millions d’euros restant tombent dans d’autres catégories mineures, non inclues dans les petites armes, les armes légères, l’aviation et l’électronique.
L’Italie, qui est traditionnellement un grand exportateur d’armes, a seulement fourni à l’Israël 0.5 millions d’euros d’armes en 2007. L’Espagne, qui est aussi un grand négociant dans ce secteur, a seulement vendu à Tel Aviv pour 4,5 millions d’euros d’armements.
La Suède, un autre grand producteur d’armes européen, comme huit autres états membres de l’UE, n’a rien fourni à l’état hébreu.
Dans tout l’UE, seulement 28 licences d’exportations ont été refusées pour cause de droits de l’Homme, de sécurité interne ou des raisons d’instabilité dans la région.
Kaye Stearman
, de l’organisation Campaign Against Arms Trade (la Campagne Contre le Commerce d’Armes) basée en Grande Bretagne, a déclaré à EUobserver que : "Les Nations Unies et des observateurs impartiaux ont constaté comment les actions de l’armée israélienne ont violé le droit humanitaire international".
"Bien que la
Consolidated EU and National Arms Export Licensing (Les Licences pour les Exportations d’Armes au niveau National et de l’UE) est supposée évaluer l’impact de la vente d’armes sur la paix régionale, la sécurité et la stabilité, et le dossier des droits de l’Homme du pays, on dirait qu’ils l’ont ignoré en ce qui concerne Israël."
"La Grande Bretagne doit immédiatement cesser de vendre des armes, y compris des pièces détachées, à Israël, et aussi arrêter d’acheter des armes des entreprises israéliennes ces armes qui ont été ’testées’ dans les ’laboratoires’ que sont les Territoires Occupés".

7 janvier 2009 - UEObserver - Vous pouvez consulter cet article à : http://euobserver.com/9/27359 Traduction de l’anglais : Imogen Richmond Bishop






dimanche 25 janvier 2009

NO COMMENT NO COMMENT “Tsahal” recrute en France


info-palestine


samedi 24 janvier 2009 - 23h:29

Mondialisation.ca, le 23 janvier 2009


Le saviez-vous ? L’armée israélienne, celle qui vient de massacrer 1200 personnes à Gaza, recrute des auxiliaires en France.
“Vous vivrez des moments inoubliables” est-il précisé !
Le prospectus ci-dessus, avec sa belle couleur kaki-verdâtre, est diffusé sur un présentoir, à la CIS, la Communauté Israélite de Strasbourg, à côté d’informations religieuses, plus conformes à la vocation du lieu.
Alors que la CIS appelle à manifester contre le racisme et l’antisémitisme, demain à Strasbourg, elle auto-détruit ces belles intentions, en laissant ce genre de propagande militaire pour un Etat étranger à la disposition du public.
Et pendant que le Préfet des Alpes Maritimes interdit une manifestation pour la Palestine, à Nice, la police des frontières d’Israël prépare son gala annuel à Paris, en un lieu tenu encore secret.
Et les autorités gouvernementales ont le culot de prêcher, avec des politiques et des religieux, “la non-importation du conflit” !
Qui importe le conflit ?
Qui le communautarise ?
Qui joue avec le feu ?

samedi 24 janvier 2009

La guerre médiatique d’Israël

info-palestine
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5917
jeudi 22 janvier 2009 - 11h:21
Mohamed Salmawy - Al Ahram hebdo
Semaine du 21 au 27 janvier 2009, numéro 750 (Opinion)

....Alors que je lisais l’analyse de James Zoghby, mon ami Ali Al-Biblawi m’a envoyé une lettre pour me dire qu’il a remarqué à travers son suivi des médias occidentaux qu’Israël menait une campagne d’envergure reposant sur des propos logiques et convaincants. Selon lesquels il n’y a pas de pays de par le monde qui puisse vivre sous la menace des bombardements et qu’Israël menait cette guerre pour protéger les civils de ce danger qui les menace. Selon Al-Biblawi, nous devons adopter une contre-campagne reposant sur trois axes.
Premièrement, il n’y a pas dans notre monde d’aujourd’hui d’Etats colonisateurs sauf Israël et les Etats-Unis. Et qu’il n’y a pas de peuple au monde aujourd’hui qui puisse vivre sous le joug de l’occupation plus de 60 ans sans qu’il ne résiste à l’occupation par toutes les armes qu’il possède, et que les territoires bombardés par les Palestiniens, notamment les colonies, sont à l’origine des territoires arabes que les habitants originaux ont été obligés de délaisser. Des habitants qui ont été contraints à vivre pour la plupart comme des réfugiés à Gaza. Au lieu de demander aux Palestiniens pourquoi ils bombardent ces territoires, nous devons plutôt nous adresser aux Israéliens pour leur demander : pourquoi vivez-vous sur des territoires qui ne sont pas les vôtres, alors que leurs propriétaires originaux possèdent toujours leurs contrats de propriété ? Pourquoi occupez-vous les territoires d’autrui, pourquoi refusez-vous qu’ils disposent de leur Etat, tel qu’il est stipulé dans la résolution de l’établissement du votre Etat ?
L’ami qui m’a envoyé cette lettre disait qu’il n’imaginait pas qu’Israël puisse revenir sur sa position si nous menions une telle campagne. Car Israël ne se soumet qu’à la force et ne se retire que s’il se trouve obligé de le faire sur le champ de bataille. Cependant, nous ne devons pas laisser l’arène médiatique devant Israël pour qu’il fasse ce qu’il veut. Il est probable que nous réussirons à éveiller la conscience mondiale et à affaiblir la logique israélienne si Tel-Aviv se rend compte que le monde connaît la vérité. A son avis, ceci est le droit qui revient aux héros-martyrs pour qu’ils ne soient pas considérés par les médias occidentaux comme des terroristes.

WANTED : For violations of the Rome Statute & 4th Geneva Convention









Arrest warrant: Ehud Barak

______

For violations of the Rome Statute & 4th Geneva Convention



FOR WAR CRIMES AND CRIMES AGAINST HUMANITY
Ehud Barak

In June 2007, the suspect imposed a siege on 1.5 million residents of Gaza. The siege, which is ongoing in 2009, is collective punishment according to International Law. The year and a half long siege caused severe food and fuel shortages, intermittent drinking water and electricity supply, disruption to sewage treatment plants and shortages of medicine and essential medical equipment, affecting the lives of 1.5 million people - a violation of the Fourth Geneva Convention and Rome Statute.
On 27 December 2008, the suspect ordered the aerial bombardment of Gazan population centers. The attacks involved hundreds of fighter jet sorties, dropping hundreds of tons of bombs on Gazan neighborhoods. At least 1,300 people - men, women and children were killed and 5,300 were injured. Schools, hospitals and UN facilities were targeted, medical crews shot at and prevented from evacuating the wounded. The bombs damaged thousands of homes and turned hundreds of thousands into refugees.
On 10 December 2008, a formal complaint was submitted by Lebanese lawyers to the International Criminal Court in the Hague, Netherlands, against Ehud Barak and four other Israelis: Ehud Olmert, Matan Vilnai, Avi Dichter and Gabi Ashkenazi on the suspicion that they had committed war crimes and crimes against humanity by ordering and maintaining a siege on Gaza.
Description of the suspect: a white man, about 65 years old, lower than average height, graying hair, brown eyes, with glasses.
Photo courtesy of the IDF Spokesperson

Anyone who has information about the suspect when he is outside of the Israeli borders, report immediately to:
The ProsecutorPOBox 195192500 HagueNetherlandsFax +31 70 515 8 555otp.informationdesk@icc-cpi.int
* All calls will be treated in confidence

Appel à un tribunal belge pour arrêter Livni à son arrivée à Bruxelles

info-palestine
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5932
jeudi 22 janvier 2009 - 19h:05
Barak Ravid et Yoav Stern
PHOTO : Livni et Olmert... Un jour un tribunal de Nuremberg pour cette clique d’assassins ?

Des avocats européens auraient fait appel à un tribunal belge pour arrêter la ministre israélienne des Affaires Etrangères, Tzipi Livni, dès son arrivée à Bruxelles dans la soirée du mercredi 21 janvier 2009, selon le site internet Jawalan.com.
La plainte aurait été déposée par un groupe de citoyens belges et français des familles desquelles certains membres auraient été blessés ou tués à Gaza, et elle demanderait l’arrestation de Livni pour crime de guerre.
Des sources ont indiqué que le Ministère des Affaires Etrangères israélien est en train d’analyser le rapport, et que l’ambassade d’Israël à Bruxelles n’a pas encore été impliquée. La loi belge ne permet cependant pas l’arrestation d’un ministre étranger, mais cette histoire pourrait être source d’embarras pour Israël, et être le premier d’une longue suite de procès prévus par des associations pro-palestiniennes partout dans le monde.
Arrêtez Olmert, Livni et Barack
, disent les militants israéliens pour les droits de l’homme
Au même moment, un groupe anonyme d’activistes israéliens pour la défense des Droits de l’Homme a mis en ligne un site internet détaillant les crimes de guerre commis par les leaders du gouvernement et les officiers des Forces de Défense Israéliennes.
Aucune organisation internationale connue n’est à l’origine de ce site, dont les créateurs refusent de dire leurs noms.
Le site http://www.wanted.org.il/, contient des « ordres d’arrestation », accompagnés de photos et de détails personnels, pour, entre autres, le ministre de la défense Ehud Barack, le premier ministre Ehud Olmert, Tzipi Livni, le député du ministre de la défense Matan Vilnai, le ministre de la sécurité publique Avi Dichter, le ministre de l’infrastructure nationale Benjamin Ben Eliezer, le chef de personnel des Forces de Défense Israéliennes Gabi Ashkenazi et ses deux prédécesseurs, Dan Halutz et Moshe Ya’alon, l’ancien commandant de la force aérienne Eliezer Shkedy...
Il explique aussi comment informer la Court Criminelle Internationnale de La Haye quand les “suspects” sont hors du territoire israélien, et donc susceptibles d’être appréhendés.
L’ordre d’arrêt pour Barack, par exemple, mentionne : “Le 27 décembre 2008, le suspect a ordonné un assaut aérien sur les endroits les plus peuplés de Gaza. L’attaque comprenait des centaines de sorties de jets qui ont lâché des centaines de tonnes de bombes sur les zones résidentielles de Gaza, entraînant la mort de 1200 personnes -hommes, femmes et enfants.
Quelques 5300 personnes ont été blessées et des centaines de milliers sont devenues des réfugiés.
Le 10 décembre, une plainte officielle a été déposée contre Ehud Barak auprès de la Court Criminelle Internationale de La Haye en Hollande, pour suspicion de crime de guerre et de crime contre l’humanité causés par l’embargo sur Gaza. »


21 janvier 2009 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à : http://www.haaretz.com/hasen/spages/1057485.html
Traduction : Florent Barat

vendredi 23 janvier 2009

Appel à manifestation


Urgence-Gaza

Communiqué de presse Une délégation française entrée à Gaza, mardi 20 janvier 2009

Urgence-Gaza
http://www.urgence-gaza.com/index.php?option=com_content&task=view&id=54&Itemid=1

Une délégation française de solidarité et d’assistance médicale a quitté Paris dimanche 18 janvier 2009 pour se rendre à Gaza, via l’Egypte. Après 8 heures d'attente à la frontière égyptienne, les 12 membres de la délégation ont enfin pu entrer dans Gaza mardi 20 janvier, dans l' après-midi.
Elle a pu entrer dans Gaza, grâce notamment à la lettre officielle qui leur avait été remise par le représentant du Ministère des Affaires Etrangères français (MAE). Le gouvernement égyptien de son côté, a demandé à la délégation de signer une décharge de responsabilité les concernant.
De plus en plus de personnes affluent à la frontière égyptienne mais elles se heurtent au refus des autorités qui ne souhaitent pas que Rafah soit l'unique point de passage avec Gaza. Ils recommandent aux journalistes et personnes qui souhaitent entrer dans Gaza, de se rendre aux points de passage avec Israël.
Dans une situation qu'ils ressentent toujours tendue, les membres de la délégation veulent également se rendre à l'hôpital Shiva, puis à Jabaliya et rencontrer ensuite les partis politiques et quelques associations.

La délégation a été reçue lundi 19 janvier 09 par l’Ambassadeur de France en Egypte, Mr Jean-Félix Paganon, qui a considéré qu’elle pouvait se rendre à Gaza par Rafah. La délégation a également rencontré au Caire, le Comité Egyptien de solidarité avec le peuple palestinien, Rajii SOURANI, Président du Comité Palestinien des droits de l’homme à Gaza, (PCHR) et l’Union des médecins arabes.

Contact pour la presse (infos et contact avec la délégation) : 06 82 11 23 70
Pour toute info concernant les départs pour des missions médicales ou civiles, merci d’écrire à :
missions@urgence-gaza.com

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La délégation française de solidarité et d’assistance médicale est composée de médecins, infirmières, juristes, responsables politiques et associatifs. Elle a été constituée à l’initiative du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, de la Coordination Inter Associative pour la Palestine qui regroupe plus de 60 organisations, et de l'Association pour le Développement de la Santé des Femmes.
En collaboration étroite avec le corps médical, les associations des droits de l’homme et tous les partis politiques palestiniens, la délégation est entrée dans la bande de Gaza pour apporter une assistance médicale et participer au travail d’investigation sur les crimes de guerre caractérisés, commis par l’armée israélienne.
La délégation, qui a réclamé et obtenu le soutien du Ministère des Affaires Etrangères français, est composée de :
Abdelaziz Yassine BENJELLOUN TOUIMI, Orthopédiste,
Elena ALFARO, infirmière,
Sylvette ROUGIER, infirmière,
Mathieu BEURIER, secouriste,
Philippe PASCAL, Président de Rencontre Africaine,
Mireille Mendès-France, juriste,
Daniel Voguet, avocat,
Jacques Fath, responsable des relations internationales du PCF,
Alima Boumédienne Thiery, sénatrice (Les Verts),
Samir ABDALLAH, cinéaste
Khéridine MABROUK, grapsalam

mercredi 21 janvier 2009

Video: Global messages for Obama

Al Jazeera
http://english.aljazeera.net/news/americas/2009/01/2009115194215767994.html

As part of Al Jazeera's coverage of Barack Obama's inauguration as president of the United States, we asked people from across the world what their message would be to the new president, and what they think his first priority in the White House.
Here are some of the people we spoke to, from the Kenya to Malaysia, and their thoughts on the historic occasion.

Ramallah, Palestinian territories
Many Palestinians remain doubtful that Obama can bring about true change in the Middle East.
They point to all US presidents' traditional support for Israel, particularly during the recent Israeli offensive in Gaza.
Some say the remain "realistic", as opposed to "optimistic" about what Obama can really achieve.
And all are clear that they want the new US president to support the Palestinians in their cause.

Voices on Obama - Palestinian territories
www.youtube.com/watch?v=jrr9nWkmqoY

Rafah border, Egypt/Gaza
For those on the Rafah border between Israel and Gaza, there are feelings of relief that George Bush, the US president, is no longer in office.
There are also hopes that Obama will put pressure on Israel to finally bring about a Palestinian state.
Others express hope that his time in office will bring more global stability.
Obama's term in office comes at a time when the Middle East conflict has once again been centre stage in global politics.

Voices on Obama - Rafah border
http://www.youtube.com/watch?v=IfdHGZ41_-g

Jerusalem
Israel has watched the US election intently for months, given the close relationship between the two countries and the recent war on Gaza.
For many in Israel, both Israeli and Palestinian, views are mixed on whether Obama can achieve anything with regards to the Middle East conflict.
Some remain pessimistic that Obama will be able to make any lasting peace process.
However, others hope he will have a more "careful" foreign policy than his Republican predecessor, George Bush.

Voices on Obama - Israel
http://www.youtube.com/watch?v=9S8k2n_kUDQ


mardi 20 janvier 2009

Ban Ki-moon choqué et scandalisé par ce qu'il a vu à Gaza









L'Express
.fr


Par Reuters, publié le 20/01/2009 à 19:15
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PHOTO : Ban Ki-moon devant des entrepôts de nourriture de l'Agence de l'Onu pour les réfugiés, frappés jeudi par l'aviation israélienne. Le secrétaire général des Nations unies, s'est dit "choqué" et "scandalisé" par le spectacle qu'il a vu à Gaza après trois semaines de déluge de feu israélien. (Reuters/Suhaib Salem)

GAZA - Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, s'est dit "choqué" et "scandalisé" par le spectacle qu'il a vu à Gaza après trois semaines de déluge de feu israélien.
Ban est la première haute personnalité étrangère à se rendre sur l'ex-champ de bataille depuis le cessez-le-feu unilatéral décrété par Israël, dont l'offensive contre le Hamas a fait plus de 1.300 morts, près de 6.000 blessés, des milliers de sans-abri et quelque deux milliards de dollars de dégâts.
"Je n'ai vu qu'une partie des destructions. C'est choquant et alarmant. J'ai assisté à des scènes déchirantes. Je suis profondément peiné par ce que j'ai vu aujourd'hui", a dit Ban Ki-moon, réitérant sa condamnation de l'"usage excessif de la force" par Israël, tout en dénonçant les tirs du Hamas.
Tandis qu'il parlait, de la fumée s'élevait encore des entrepôts de nourriture du QG l'Agence de l'Onu pour les réfugiés, frappés jeudi par l'aviation israélienne - un raid qualifié de "scandaleux" par Ban qui a exigé une enquête et la punition des responsables.

Gaza - Place nette avant l’investiture d’Obama




France soir
Romain Bourg, le mardi 20 janvier 2009 à 04:00
http://www.francesoir.fr/etranger/2009/01/20/gaza-place-nette-avant-l-investiture-d-obama.html

Le départ de Tsahal de Gaza serait en relation étroite avec la prise de fonction officielle aujourd’hui du nouveau président américain.
C’est sous le sceau de l’anonymat que des responsables israéliens se sont exprimés hier, déclarant que les soldats israéliens auront quitté la bande de Gaza avant l’investiture à Washington du président élu Barack Obama. Il s’agit du premier signal officiel de l’Etat hébreu envisageant un retrait rapide de ses forces de Gaza après avoir annoncé un cessez-le-feu unilatéral samedi soir. Cette décision pourrait être liée à la volonté d’Israël de partir sur une base apaisée avec la nouvelle administration américaine.

lundi 19 janvier 2009

Gaza : Après le Déluge

Gagné-Perdu...Perdu-Gagné ?
Au-delà des émotions et de la désolation, il faut poursuivre la lutte pour une paix digne, juste et durable
Quand la guerre a fini d’ébranler nos émotions dans l’instant, il importe que notre sens de la justice réveille nos intelligences dans le temps. Ce n’est malheureusement pas gagné… nous oublions si vite !
dimanche 18 janvier 2009, par Tariq Ramadan
http://www.tariqramadan.com/spip.php?article10525

Le premier ministre Ehut Olmert a annoncé que le gouvernement israélien avait obtenu ce qu’il voulait et qu’il pouvait envisager unilatéralement un cessez-le-feu. Après une « guerre », une offensive, et au fond un carnage de trois semaines, l’administration israélienne « entend » les voix de l’indignation à travers le monde. Un retour au calme serait donc possible, et la paix envisageable.
De nombreux analystes et commentateurs, dont le rédacteur en chef de la BBC pour le Moyen-Orient, Jeremy Bowen, mettent en évidence les calculs politiciens et stratégiques qui ont conduit à cette décision. Si l’humanitaire et le respect de la vie des civils avaient vraiment joué un rôle, ce cessez-le-feu aurait été décidé bien avant. Après avoir décimé la bande de Gaza, et en stoppant unilatéralement son offensive, Israël, d’une part, se donne les moyens d’accueillir le nouveau président Barack Obama (qui prend ses fonctions le 20 janvier) en position de force (mais plus dans un rôle d’agresseur effectif) et il place, d’autre part, les Palestiniens dans une situation difficile : obligés de se plier aux conditions d’Israël, toutes manifestations de résistance les mettraient du côté des agresseurs et Israël aurait toute latitude pour recommencer l’offensive par « légitime défense ».
Lavé l’affront de l’été 2006 en face du Hezbollah libanais
; rétablie la confiance des Israéliens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques juste avant les élections israéliennes de février 2009 (à l’instar du ministre de la défense Ehud Barak dont la côté de popularité a grimpé ces derniers jours) et, enfin, symboliquement brisée la force de résistance de Hamas à Gaza (un accord contre le « trafic d’armes » en direction de Gaza a de plus été signé avec les Etats-Unis) : une victoire stratégique apparemment totale. Israël est en position de force, l’ « autorité palestinienne » en déroute et « la communauté internationale » ne peut que prendre acte du « fait accompli ». Sombres calculs, sombre tableau : nul ne pourra contester aux responsables israéliens le génie du calcul politique et de la maîtrise de la communication (politique autant que médiatique).
Il faudra pourtant faire les comptes et rendre des comptes. Car enfin des limites ont été dépassées dans les dernières actions militaires menées par Israël. Une population enfermée dans 360 km2, coupée du monde, sans ressources (ni alimentaires, ni médicales, ni militaires), et livrée à une offensive acharnée et à des bombardements aveugles. Les organisations internationales et les premiers médecins à entrer dans Gaza témoignent des horreurs et de l’ampleur du carnage. Chris Gunness, le porte-parole de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), répète que des enquêtes devront être impérativement menées pour déterminer si des « crimes de guerre » ont été commis par l’armée israélienne, notamment (entre autres), lors du bombardement de l’école (où étaient réfugiés des civils) et de l’hôpital de Gaza (dont l’exacte localisation avait pourtant préalablement été indiquée aux autorités israéliennes par les responsables Nations Unies). Il faudra « établir des enquêtes indépendantes » et « rendre des comptes », répète-t-il avec force. Il faudra, oui, certainement.
La dernière offensive israélienne, bien que stratégiquement intelligente sur le court terme, pourrait bien avoir été la plus contreproductive de son histoire sur le long terme. Au-delà des tergiversations des gouvernements d’Occident ou d’Orient ( à l’exception du Venezuela, de la Bolivie et des syndicats norvégiens), le sentiment des populations à travers le monde a bien évolué : on n’ « achète » plus aussi facilement les thèses israéliennes. Le rejet et la condamnation s’étendent. Stéphane Hessel, ancien déporté, rescapé de l’extermination, ex-ambassadeur français a affirmé, faisant écho au sentiment général, que, sur le long terme, Israël, qu’ « [il] aime tant », était en train de creuser sa propre tombe en agissant de la sorte. Il faut cesser l’arrogance, affirme-t-il, respecter le droit international et les résolutions de l’ONU et entrer dans un vrai dialogue avec toutes les composantes palestiniennes (Hamas compris car si ceux-ci ne reconnaissent pas formellement Israël, ils ont prouvé qu’ils savaient être pragmatiques en acceptant il y a plusieurs années déjà les frontières de 1967). Israël ne pourra pas longtemps encore se cacher derrière « des prétextes » pour ne pas faire la paix : que ce soit avec le Fatah, Yasser Arafat, Mahmoud Abbas, le Hamas ou autres…aucun des interlocuteurs n’a rien obtenu au final (avant et après les accords d’Oslo).
Rien n’est fini au Moyen-Orient, rien n’est acquis. Au-delà des émotions et de la désolation, il faut poursuivre la lutte pour une paix digne, juste et durable. J’ai lancé avec d’autres intellectuels à travers le monde, le Mouvement Global de Résistance Non Violente (www.tariqramadan.com), pour faire respecter le droit des Palestiniens à la vie, à la dignité, à l’égalité et à un Etat. L’existence d’Israël est un fait, il ne s’agit pas de le nier. Il est impératif néanmoins de reconnaître le droit des Palestiniens à leur Etat : on peut diverger sur les solutions (deux ou un Etat binational – qui est à mon sens la seule solution viable-) mais on se doit de rester ferme sur le principe de ce droit. La politique israélienne du fait accompli sur le terrain rend de plus en plus impossible l’émergence d’un Etat palestinien. Tout le monde le sait. Il faut pourtant le dire et le répéter, rompre le silence, s’opposer à l’occupation, refuser le blocus à Gaza, s’opposer à la lente expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie.
C’est le silence international qui, somme toute, produit la violence locale
: c’est à nous, aujourd’hui, citoyens à travers le monde, de continuer la lutte de l’information et de la résistance. Sans violence, avec l’arme de l’intelligence et de la critique, au nom du droit et de la dignité. Quand la guerre a fini d’ébranler nos émotions dans l’instant, il importe que notre sens de la justice réveille nos intelligences dans le temps. Ce n’est malheureusement pas gagné… nous oublions si vite !

dimanche 18 janvier 2009

Les dessous du dernier bain de sang à Gaza : contrer une offensive de paix palestinienne




Info Palestine


dimanche 18 janvier 2009 - 07h:49
Norman Finkelstein




C’est dès mars 2007 qu’Israël avait décidé de son attaque contre le Hamas, et il avait négocié la trêve de juin uniquement parce que l’armée avait besoin de temps pour se préparer, écrit Norman Finkelstein.


Les spéculations sur les raisons du dernier carnage perpétré par Israël depuis le 27 décembre 2008 se sont focalisées sur les prochaines élections israéliennes. La chasse aux voix a sans doute été un facteur déterminant dans cette « société à la spartiate » (Sparta-like society, ndt) animée par « la vengeance et la soif de sang » [1], pour laquelle tuer des arabes est très populaire (des sondages pendant la guerre ont montré que 80-90% des juifs israéliens étaient en faveur de celle-ci) [2].
Mais comme le journaliste israélien Gideon Levy l’a fait remarquer dans Democracy Now !, « Israël a entrepris une guerre très similaire...il y a deux ans [au Liban], alors qu’il n’y avait pas d’élections. » [3]
Quand des intérêts cruciaux sont en jeu, les élites au pouvoir en Israël déclenchent rarement des opérations de grande envergure pour des gains électoraux très minimes. Il est vrai que la décision du 1er Ministre Menachem Begin de bombarder le réacteur iraquien Osirak en 1981 était une manœuvre électorale, mais les enjeux stratégiques dans l’attaque sur l’Iraq étaient très minces ; contrairement à la croyance répandue, Saddam Hussein n’avait pas entrepris de programme d’armement nucléaire avant le bombardement [4]. Les motifs fondamentaux de l’attaque israélienne sur Gaza se trouvent ailleurs :
(1) dans le besoin pour Israël de restaurer sa « force de dissuasion »,
(2) dans la menace que représente une nouvelle « offensive de paix » palestinienne.
Le « souci principal » d’Israël dans cette attaque
est ―comme le rapporte, en citant des sources israéliennes, Ethan Bronner (correspondant du New York Times au Moyen Orient)― de « rétablir sa force de dissuasion » parce que « ses ennemis n’ont plus aussi peur de lui qu’avant, ou n’ont pas aussi peur qu’ils le devraient. [5] » Préserver sa capacité de dissuasion a toujours pesé lourd dans la doctrine stratégique israélienne.
C’était, par exemple, la raison principale du déclenchement de la première attaque d’Israël contre l’Egypte en juin 1967. Pour justifier le massacre à Gaza, Benny Morris écrit que « beaucoup d’israéliens sentent... que les murs se rapprochent... comme ils ont pu le ressentir au début de juin 1967. [6] » Il n’y a pas de doute que le peuple israélien a dû se sentir menacé en juin 1967, mais ―comme Morris le sait très certainement― les leaders israéliens n’ont, eux, connu aucune inquiétude. Le président égyptien Gamal Abdel Nasser avait déclaré le détroit de Tiran fermé à tous les arrivages israéliens.
Mais Israël n’utilisait pratiquement pas le passage (à part pour faire passer de l’huile, dont il avait de très larges réserves) et, de toute façon, Nasser, sur le terrain, n’avait pas renforcé le blocus.
Des bateaux traversaient librement le détroit quelques jours après l’annonce de sa fermeture. Il est important d’ajouter qu’après enquête, des agences du renseignement américain avaient concluent que les égyptiens n’avaient aucune intention d’attaquer, et que dans le cas improbable où ils le feraient, seuls ou en collaboration avec d’autres pays arabes, Israël n’aurait aucun mal ―selon les mots mêmes du président Lyndon Johnson« à leur botter le cul » (« whip the hell out of them »).
Le 1er juin 1967, le commandement du Mossad déclara à des officiels américains qu’il n’y « avait aucune différence entre les USA et Israël sur le plan des renseignements militaires et de leurs interprétations. [7] »
La menace pour Israël était plutôt la prise de conscience grandissante des pays arabes, insufflée par le nationalisme radical de Nasser et amplifiée par son acte de défiance en mai 1967, qu’ils n’auraient plus à suivre les ordres israéliens. Par conséquent, le Commandant Divisionnaire Ariel Sharon a assuré aux membres du cabinet israélien qui hésitaient à attaquer qu’Israël était en train de perdre « sa force de dissuasion... notre arme principale ―la peur de nous » [8]. Israël a donc déclenché, en juin 1967, une guerre « pour restaurer la crédibilité de la force de dissuasion israélienne » (Zeev Maoz, analyste stratégique d’Israël) [9].
L’expulsion de l’armée d’occupation israélienne par le Hezbollah en mai 2000 a posé un problème majeur à la force de dissuasion israélienne. Le fait qu’Israël ait subi une humiliante défaite, célébrée à travers le monde arabe, a rendu une nouvelle guerre presque inévitable. Israël a planifié sa revanche presque immédiatement après, et, à l’été 2006, y a trouvé un prétexte dans la capture par le Hezbollah de deux soldats israéliens (beaucoup d’autres on été tués au combat) que le mouvement islamique proposait d’échanger contre des prisonniers libanais enfermés par Israël. Et, bien qu’Israël ait fait intervenir sa force aérienne et se soit préparé à une intervention terrestre, il a encore connu une cinglante défaite.
Un analyste militaire, bien que pro-israélien, a néanmoins conclu que l’ « IAF (Force Aérienne Israélienne), la branche de l’armée qui était autrefois capable de détruire une flotte adverse en quelques jours, s’est non seulement montrée incapable d’arrêter les tirs de roquettes du Hezbollah, mais s’est également trouvée dans l’incapacité de lui infliger assez de dégâts pour en empêcher un rétablissement rapide », et qu’« une fois que les forces terrestres sont entrées sur le territoire du Liban, elles n’ont pas réussi à prendre les positions fortes du Hezbollah, même celles proches de la frontière » ; qu’ « en termes d’objectifs israéliens, les soldats enlevés n’avaient été ni récupérés, ni relâchés ; les tirs de roquettes du Hezbollah n’ont jamais été stoppés, et sa force de frappe à longue portée n’a pas été détruite... ; et les forces israéliennes ont été fortement ébranlées et diminuées par un adversaire capable et bien équipé » ; et que « plus de troupes, et une force terrestre plus importante, auraient apporté un résultat différent, mais qu’on ne peut se baser ni sur des faits historiques, ni sur aucun exemple pour dire que cela aurait permis une victoire décisive face au Hezbollah. » [10]
Après cette guerre, Israël brûlait de se frotter à nouveau au Hezbollah, mais n’avait aucune option militaire pour le faire. Au milieu de l’année 2008, Israël a désespérément essayé d’entrainer les USA dans une attaque conte l’Iran, qui décapiterait par la même occasion le Hezbollah, remettrait le principal challenger à sa place et rétablirait l’hégémonie d’Israël sur la région. Israël et ses émissaires non-officiels comme Benny Morris, ont alors menacé que si les USA ne les suivaient pas, « des armes non-conventionnelles devront être utilisées » et que « de nombreux iraniens innocents mourront. » [11]
Au grand regret d’Israël, l’attaque ne s’est jamais matérialisée et l’Iran a tranquillement poursuivi son chemin, alors que la crédibilité de la capacité israélienne à terroriser subissait un nouvel accroc. Il était alors grand temps de trouver une cible sans défense à éradiquer. Entrer dans Gaza, le stand de tir préféré d’Israël. Même là-bas, le mouvement islamique avec son arsenal fébrile a résisté au diktat israélien en juin 2008, obligeant même Israël à accepter un cessez-le-feu.
Pendant la guerre de 2006 au Liban, Israël a ravagé la banlieue sud de Beyrouth, connue sous le nom de Dahiya, le Hezbollah emportait un fort soutien populaire. Récemment, des officiers israéliens ont commencé à faire référence à la « stratégie Dahiya » : « nous devons pulvériser les 160 villages shiites [au Liban] qui ont été transformés en bases militaires shiites », a expliqué le Commandant en chef de l’IDF (Forces de Défense Israéliennes), « et nous ne devons faire preuve d’aucune pitié quand il est question de frapper les infrastructures nationales d’un état qui, sur le terrain, est dirigé par le Hezbollah. »
En cas d’hostilités, un colonel réserviste de L’institut Israélien d’Etudes pour la Sécurité Nationale ajoute, Israël doit « agir immédiatement, de façon décisive, avec une force disproportionnée... Le but d’une telle réponse est de sanctionner et d’infliger un maximum de dégâts qui obligeront un processus de reconstruction long et coûteux. »
Cette nouvelle stratégie serait mise en œuvre contre tous les adversaires régionaux d’Israël qui sortiraient du cadre« Les palestiniens sont tous Khaled Mashaal, les libanais sont tous Nasrallah et les iraniens sont tous Ahmadinejad ». Gaza était la cible principale pour la sanglante stratégie de Blitzkrieg [12]. « Dommage que cela ne ce soit pas passé directement après le retrait des collons Israéliens de Gaza en 2005 » s’est lamenté un célèbre journaliste israélien. “Si nous avions immédiatement adopté la stratégie Dahiya, nous nous serions épargnés beaucoup de tracas. » [13]
Et si pour l’instant la stratégie Dahiya n’a pas pu être employée contre l’Iran ou le Liban, tout porte à croire qu’elle a été testée sur Gaza. Les objectifs opérants derrière l’offensive sur Gaza peuvent être décelés dans les déclarations faites une fois que la guerre a été déclenchée : « Ce que nous avons à faire est d’agir systématiquement dans le but de punir toutes les organisations qui tirent des obus de mortier et des roquettes, ainsi que les civils qui leurs viennent en aide ou les cachent. » (Général de division réserviste) ; « Après cette opération il ne restera pas un bâtiment du Hamas debout à Gaza » (Chef de Section de l’IDF) ; « Tout ce qui est affilié au Hamas est une cible légitime. » (Porte Parole de l’IDF.) [14]
Alors qu’Israël avait tué 55 libanais dans les deux premiers jours de la guerre de 2006, les médias israéliens ont exultés devant la version israélienne du « shock and awe » [15] (Maarity) [16] alors que 300 palestiniens ont été tués dans les deux premiers jours de la dernière guerre. Après plusieurs jours de massacre, un analyste stratégique israélien bien informé, a observé que « l’IDF, qui a planifié l’attaque des bâtiments et des sites habités par des centaines de personnes, et ne les a pas exhorté à partir mais ont tenté d’en tuer un maximum, et ont réussi. » [17] Morris pouvait difficilement cacher sa fierté face au « très efficace assaut aérien israélien contre le Hamas. » [18] Le journaliste israélien B. Michael a été moins impressionné par le déploiement d’hélicoptères et d’avion de chasse « au dessus d’un prison géante pour tirer sur la population. » [19] ― par exemple, « 70 officiers de police pendant leur remise de diplôme, des jeunes hommes en quête d’une source de revenus qu’ils pensaient avoir trouvée dans la police et qui ont, à la place, trouver la mort. » [20]
Alors que la lumière était faite sur le massacre, les commentateurs israéliens se vantaient que « Gaza était au Liban ce que la deuxième session était à un examen ― une seconde chance de réussir, » et que cette fois, Israël avait « renvoyé Gaza dans le passé », pas 20 en arrière comme il avait été promis au Liban, mais « jusque dans les années 40. L’électricité n’est disponible que quelques heures par jour » ; qu’ « Israël a recouvré ses capacités de dissuasion » parce que « la guerre à Gaza a permis de rectifier les défauts de la guerre du Liban (2006) » ; et qu’ « il n’y a pas de doute que Hassan Nasrallah, le leader du Hamas, doit être bouleversé ces jours-ci.... Il n’y aura plus aucun arabe au monde qui pourra dire qu’Israël est faible. » [21]
Au-delà de restaurer sa capacité de dissuasion, l’objectif principal d’Israël est de contrer la menace représentée par la modération palestinienne. Depuis trente ans, la communauté internationale a constamment supporté une résolution du conflit israélo-palestinien prônant une solution à deux États basée sur le retrait total d’Israël aux frontières de juin 1967, et une « solution juste » à la question des réfugiés basée sur le droit au retour et à la compensation. Le résultat du vote annuel de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies, appelée « Pour une solution pacifiste de la question de la Palestine », qui soutient ces propositions, a été, pour l’année 2008, de 164 pour, 7 contre (Israël, USA, Australie, les Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Palau), et 3 abstentions. Dernièrement, le Hamas a fait part de sa volonté de rejoindre le consensus international.
En mars 2008
par exemple, Khalid Mishal, à la tête du Bureau Politique du Hamas, a déclaré dans un entretien :
« Il existe une opportunité de régler ce conflit autrement que comme le fait aujourd’hui Israël, soutenu par les USA. Il existe une opportunité d’obtenir un consensus national palestinien sur un programme politique fondé sur les frontières de 1967, et au sein duquel, et c’est une circonstance exceptionnelle, la plupart des forces palestiniennes, le Hamas y compris, accepte un État dans les frontières de 1967... Il y a aussi un consensus arabe sur cette question, et c’est une situation historique. Mais personne ne profite de cette opportunité. Personne ne bouge dans le sens d’une coopération avec cette opportunité. Même ce minimum que palestiniens et arabes ont accepté, a été rejeté par Israël et les USA. » [22]
Israël sait très bien que la Charte du Hamas n’est pas un obstacle insurmontable à une solution à deux États sur les frontières de 1967. « Les leaders du Hamas ont reconnu que leur but idéologique n’est pas réalisable et ne le sera pas dans un futur proche », a récemment fait remarquer un ancien dirigeant du Mossad. « Ils sont prêts et souhaitent la mise en place d’un État palestinien dans les frontières temporaires de 1967.... Ils savent que du moment où un État palestinien sera établi avec leur participation, ils seront obligés de changer les règles du jeu : ils devront prendre un chemin qui les éloignera de leurs objectifs idéologiques de départ. » [23]
Il faut ajouter que d’après une source officielle israélienne, le Hamas « s’est appliqué à respecter le cessez-le-feu » auquel il s’était engagé avec Israël en juin 2008, en dépit du non-respect d’Israël de la condition de la trêve, qui était l’allègement de l’embargo économique sur Gaza. « La trêve a été violée de façon sporadique par des tirs de roquettes et de mortier effectués par des organisations terroristes clandestines », continue la source officielle. « Au même moment, le Hamas a essayé d’empêcher ces organisations de violer le cessez-le-feu. » [24] De plus, le Hamas « souhaitait renouveler la situation de calme relatif avec Israël » (Yuval Diskin, dirigeant du Shin Bet) [25].
Le mouvement islamique avait donc prouvé qu’il tenait sa parole et qu’il méritait la confiance, ce qui en faisait un partenaire crédible pour des négociations, tandis que sa capacité à obtenir certaines concessions israéliennes (au contraire de l’exsangue Autorité Palestinienne qui se soumet à Israël sans rien obtenir en retour), renforçaient son statut au sein de l’opinion publique palestinienne. Ces évolutions représentaient un véritable désastre pour Israël.
Il ne pourra plus justifier sa négation du Hamas, et la pression internationale, en particulier des européens, ne saurait tarder à se faire plus forte pour exhorter Israël à négocier. La perspective de l’arrivée, à la tête des États-Unis, d’une administration prête à négocier avec l’Iran et le Hamas, et plus proche du consensus international pour la résolution du conflit israélo-palestinien, que certains politiques américains prônent désormais [26], exacerberait l’intransigeance d’Israël. Dans un scénario alternatif, élaboré par le leader du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, le gouvernement américain entrant projetterait d’organiser une conférence de paix internationale réunissant « américains, israéliens, européens, et ceux qu’on appelle arabes modérés » pour imposer une résolution du conflit. Le seul obstacle est « la résistance palestinienne et le gouvernement du Hamas à Gaza », et « se débarrasser de cet obstacle branlant est...le véritable objectif de la guerre. » [27]
Dans tous les cas, Israël devait provoquer le Hamas pour qu’il rompe le cessez-le-feu, et puis le radicaliser ou le détruire, éliminant du même coup un interlocuteur légitime pour des négociations. Ce n’était pas la première fois qu’Israël se retrouvait face à une telle situation, et pas la première fois qu’Israël s’est engagé dans la provocation et la guerre pour s’en sortir.
Au milieu des années 1970, le commandement de l’OLP a commencé à supporter la solution à deux États dans les frontières de 1967. En plus, l’OLP, depuis ses quartiers généraux au Liban, respectait scrupuleusement une trêve négociée en juillet 1981 avec Israël. [28]
En août 1981, l’Arabie Saoudite a dévoilé un plan de paix, que la Ligue Arabe approuva par la suite, basé sur une solution à deux États [29]. La réaction d’Israël arriva en septembre 1981, quand il accéléra son projet de destruction de l’OLP [30]. Dans son analyse de la construction de la guerre du Liban de 1982, l’analyste stratégique israélien Ayner Yaniv, notait que Yasser Arafat envisageait un compromis historique avec « l’État sioniste », alors que « tous les cabinets israéliens depuis 1967 » ainsi que les « principaux leaders » refusaient la création d’un État palestinien.
Craignant les pressions diplomatiques, Israël œuvra à saboter la solution à deux États. Il a mené des expéditions punitives « délibérément disproportionnées » contre des « civils palestiniens et libanais » dans le but d’affaiblir la « branche modérée de l’OLP », de renforcer les « adversaires radicaux » d’Arafat et de garantir « l’inflexibilité » de l’OLP. Cependant, Israël a dû choisir entre deux options claires : « un glissement politique qui mènerait à un compromis historique avec l’OLP, ou une attaque militaire préventive contre l’organisation palestinienne ». Pour briser « l’offensive de paix » d’Arafat ―selon la formulation de Yaniv― Israël s’est engagé dans l’action militaire en juin 1982.
L’invasion israélienne « avait été précédée de plus d’un an de cessez-le-feu effectif avec l’OLP, » mais après les provocations meurtrières d’Israël, la dernière ayant fait au moins 200 morts (dont 60 occupants d’un hôpital pour enfants palestiniens), l’OLP a finalement riposté, causant un mort israélien [31]. Bien qu’Israël ait utilisé la riposte de l’OLP comme prétexte à son invasion, Yaniv conclura que la « raison d’être [32] de l’ensemble de l’opération » était « de détruire l’OLP en tant que force politique capable de revendiquer un État palestinien en Cisjordanie. [33] »
Avance rapide jusqu’en 2008. La Ministre des Affaires Etrangères, Tzipi Livni, a déclaré début décembre 2008, que bien qu’Israël voulait instaurer une période temporaire de calme avec le Hamas, une trêve étendue « fait du tort au but stratégique d’Israël, renforce le Hamas, et donne l’impression qu’Israël reconnaît le mouvement. [34] » Traduction : un cessez-le-feu prolongé qui renforce la crédibilité du Hamas aurait nuit au but stratégique d’Israël de garer le contrôle de la Cisjordanie.
C’est aussi tôt qu’en mars 2007 qu’Israël avait décidé de son attaque contre le Hamas, et il avait négocié la trêve de juin uniquement parce que « l’armée avait besoin de temps pour se préparer. » [35]
Une fois que toutes les pièces ont été en place, il ne manquait plus qu’un prétexte à Israël. Le 4 novembre, alors que les médias américains avaient les yeux rivés sur les élections, Israël a brisé la trêve en tuant 7 militants palestiniens (meurtres justifiés par la discutable raison que le Hamas creusait des tunnels pour prendre en otages des soldats israéliens), en sachant très bien que cette opération aller provoquer le Hamas et l’obliger à riposter.
« Les tunnels creusés la semaine dernière, pour, apparemment, prendre des soldats israéliens en otages, » rapporte le Haaretz mi-novembre, « ne représentaient pas un danger clair et immédiat : leur existence était connue et leur usage aurait pu être évité du côté israéliens, ou au moins, les soldats en poste à côté auraient pu, tout simplement, être éloignés du danger. Il est impossible de déclarer que ceux qui ont décidé de faire exploser les tunnels l’ont fait sans arrière-pensée. Le commandement militaire était tout à fait conscient des implications de cet acte, tout autant qu’il est clair que la politique de « l’entrée contrôlée » dans une partie étroite de la bande de Gaza mène au même résultat : la fin de la trêve. C’était une manœuvre politique, pas une décision tactique d’un commandant sur le terrain. [36] »
Après la reprise prévisible des tirs de roquettes du Hamas « en guise de riposte » (Centre d’Information du Terrorisme et du Renseignement Israélien) [37], Israël a pu entreprendre une autre invasion meurtrière pour faire échouer, une fois de plus, une nouvelle offensive de paix palestinienne.

Norman Finkelstein
http://www.normanfinkelstein ;com
* Norman Finkelstein est auteur de 5 livres, dont Mythes et réalités du conflit Israélo-palestinien, Beyond Chutzpah et L’industrie de l’Holocauste qui ont été traduits dans plus de 40 langues. Il est fils de survivants de l’Holocaust. Plus de textes, d’articles, de vidéos sur son site internet : http://www.normanfinkelstein.com/
Notes :
[1] Gideon Levy, “The Time of the Righteous,” Haaretz (9 January 2009)
[3] Richard Wilson, “Incomplete or Inaccurate Information Can Lead to Tragically Incorrect Decisions to Preempt : The example of OSIRAK,” paper presented at Erice, Sicily (18 May 2007 ; updated 9 February 2008 ; http://www.normanfinkelstein.com/article.php?pg=11&ar=1589.
[4] Ethan Bronner, “Israel Reminds Foes That It Has Teeth,” New York Times (29 December 2008).
[5] Benny Morris, “Why Israel Feels Threatened,” New York Times (30 December 2008).
[6] “Memorandum for the Record” (1 June 1967), Foreign Relations of the United States, vol. XIX, Arab-Israeli Crisis and War, 1967 (Washington, DC : 2004).
[7] Tom Segev, 1967 : Israel, the war, and the year that transformed the Middle East (New York : 2007), p. 293, mon accentuation.
[8] Zeev Maoz, Defending the Holy Land : A critical analysis of Israel’s security and foreign policy (Ann Arbor : 2006), p. 89.
[9] William Arkin, Divining Victory : Airpower in the 2006 Israel-Hezbollah war (Maxwell Air Force Base, AL : 2007), pp. xxv-xxvi, 54, 135, 147-48.
[10] Benny Morris, “A Second Holocaust ? The Threat to Israel” (2 May 2008 ; http://www.mideastfreedomforum.org/de/node/66.
[11] Le blitzkrieg (terme allemand, « guerre éclair ») désigne une offensive à vocation stratégique caractérisée par l’emploi massif de chars coopérant avec l’aviation et des unités terrestres spécialisées (ndt)
[12] Yaron London, “The Dahiya Strategy” (6 October 2008 ; http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3605863,00.html) ; Gabriel Siboni, “Disproportionate Force : Israel’s concept of response in light of the Second Lebanon War,” Institute for National Security Studies (INSS), 2 October 2008.
[13] “Israeli General Says Hamas Must Not Be the Only Target in Gaza,” IDF Radio, Tel Aviv, in Hebrew 0600 gmt (26 December 2008), BBC Monitoring Middle East ; Tova Dadon, “Deputy Chief of Staff : Worst still ahead” (29 December 2008 ; http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-36466558,00.html) ; http://www.btselem.org/English/Gaza_Strip/20081231_Gaza_Letter_to_Mazuz.asp.
[14] Terme utilisé par les américains pour qualifier leur intervention en Iraq en mars 2003 ; littéralement « choc et terreur mêlée d’admiration », ndt
[15] Seumas Milne, “Israel’s Onslaught on Gaza is a Crime That Cannot Succeed,” Guardian (30 December 2008).
[16] Reuven Pedatzur, “The Mistakes of Cast Lead,” Haaretz (8 January 2009).
[17] Morris, “Why Israel Feels Threatened.”
[18] B. Michael, “Déjà Vu in Gaza” (29 December 2008 ; http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3646558,00.html).
[19] Gideon Levy, “Twilight Zone/Trumpeting for War,” Haaretz (2 January 2009).
[20] Amos Harel and Avi Issacharoff, “Israel and Hamas Are Both Paying a Steep Price in Gaza,” Haaretz (10 January 2009) ; Ari Shavit, “Analysis : Israel’s victories in Gaza make up for its failures in Lebanon,” Haaretz (12 January 2009) ; Guy Bechor, “A Dangerous Victory” (12 January 2009 ; http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3654505,00.html).
[21] Mouin Rabbani, “A Hamas Perspective on the Movement’s Evolving Role : An interview with Khalid Mishal, Part II,” Journal of Palestine Studies (Summer 2008
[22] “What Hamas Wants,” Mideast Mirror (22 December 2008).
[23] Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage and Commemoration Center, The Six Months of the Lull Arrangement (December 2008), pp. 2, 6, 7. [24] “Hamas Wants Better Terms for Truce,” Jerusalem Post (21 December 2008). Diskin a dit au cabinet israélien que le Hamas renouvèlerait la trêve si Israël levait le siège de Gaza, arrêtait les attaques militaires et étendait la trêve à la Cisjordanie.
[25] Richard N. Haass and Martin Indyk, “Beyond Iraq : A new U.S. strategy for the Middle East,” and Walter Russell Mead, “Change They Can Believe In : To make Israel safe, give Palestinians their due,” in Foreign Affairs, January-February 2009.
[26] Hezbollah Secretary General Sayyed Hassan Nasrallah’s Speech Delivered at the Central Ashura Council, 31 December 2008
[27] Noam Chomsky, The Fateful Triangle : the United States, Israel and the Palestinians (Boston : 1983), chaps. 3, 5.
[28] Yehuda Lukacs (ed), The Israeli-Palestinian Conflict : a documentary record, 1967-1990 (Cambridge : 1992), pp. 477-79.
[29] Yehoshaphat Harkabi, Israel’s Fateful Hour (New York : 1988), p. 101.
[30] Robert Fisk, Pity the Nation : The abduction of Lebanon (New York : 1990), pp. 197, 232. [31] En français dans le texte
[32] Avner Yaniv, Dilemmas of Security : Politics, strategy and the Israeli experience in Lebanon (Oxford : 1987), pp. 20-23, 50-54, 67-70, 87-89, 100-1, 105-6, 113, 143.
[33] Saed Bannoura, “Livni Calls for a Large Scale Military Offensive in Gaza,” IMEMC & Agencies (10 December 2008 ; www.imemc.org/article/57960).
[34] Uri Blau, “IDF Sources : Conditions not yet optimal for Gaza exit,” Haaretz (8 January 2009) ; Barak Ravid, “Disinformation, Secrecy, and Lies : How the Gaza offensive came about,” Haaretz (28 December 2008).
[35] Zvi Bar’el, “Crushing the Tahadiyeh,” Haaretz (16 November 2008). Voir aussi,http://www.redress.cc/palestine/uavnery20080102
[36] Zvi Bar’el, “Crushing the Tahadiyeh,” Haaretz (16 November 2008). Voir aussi, http://www.redress.cc/palestine/uavnery20080102
[37] The Six Months of the Lull Arrangement, p. 3.